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Noël à bord !

Article écris en collaboration avec la MAIF, Karl Dusquesnoy  et Atlantique Expertises Maritimes pour Le Figaro Nautisme visible sur le lien suivant 

Si vous n’envisagez les sorties en mer que lorsque le thermomètre affiche 20°C minimum, les fêtes de fin d’année se passeront loin du port et des bateaux.

A moins que vous ne preniez le large.

Le 3 novembre dernier, la commune de Fort-de-France, en Martinique, a obtenu la 2e étoile du label Station nautique qui récompense la qualité de l’accueil, de l’organisation et de l’animation en matière de plaisance. Christophe Constantin, le coordonnateur du label, souligne : « La baie de Fort de France est l’une des plus belles du monde et un havre de paix pour la protection cyclonique. »

Si la période est creuse de mai à octobre, l’activité reprend à partir de novembre : « Sur la petite baie des Flamands, nous recevons jusqu’à 30 bateaux par jour. Les marins sont plutôt des gens de 45 à 50 ans, des baroudeurs et des couples ». Les plus entreprenants feront la traversée et passeront par La Martinique bien située sur les routes de navigation. La commune du Marin est particulièrement prisée. « D’ici, ils s’embarquent pour les routes du sud vers les îles Grenadines notamment. »

Entre Moorea et Tahiti

A l’heure où vous lisez ces lignes, Margot, Erwan et leurs deux enfants – Agathe et Suliac – passent du bon temps en Polynésie Française. Ils sont partis de Lorient voici presque 18 mois à bord de Vagabond, un bateau retapé pendant deux ans et demi. « Nous sommes partis le 19 décembre de l’île de Sal au Cap vert, le 24 nous étions au premier tiers de l’Atlantique, pour le nouvel an nous étions encore en mer. Les fêtes étaient très chouette, notamment pour notre petite Agathe âgée de 3 ans. Nous lui avons expliqué que les dauphins avaient apporté des cadeaux en tirant un traineau. » A bord, les « jours fériés » ont été consacrés à l’ouverture des petits mots transmis par les proches et des échanges via le système iridium. Un an plus tard, en 2022, la famille accueillera des parents pour fêter un second Noël sur Vagabond entre Moorea et Tahiti. Cette belle histoire, Erwan et Margot la racontent dans un petit livre auto édité Bon voyage Agathe, que vous pouvez commander à cette adresse : tableacartes@gmail.com.

La sobriété heureuse

Vanessa et Yorick Maguin vivent aussi à bord de leur voilier, Carmina. Pour eux, l’heure n’est pas encore aux grandes traversées. C’est d’abord un choix de vie, un acte militant. Avec leurs enfants, Peyo et Lou âgés de 3 et 4 ans, ils comptent parmi la quinzaine de résidents du port de Caen depuis douze mois. Passionnés de voile chacun de leur côté, ils se sont rencontrés à Nantes avant de quitter leur petit pavillon, leurs CDI et « une vie trop fade » pour voguer en famille. Après un tour de France à la voile entamé en plein confinement sanitaire, ils ont jeté l’ancre dans le Calvados. « Nous vivons dans un endroit restreint. Il faut être encore plus rigoureux sur le ménage pour laisser des espaces libres pour les décorations de Noël. La table à cartes accueille un petit sapin. Comme la plupart des marins nous misons sur la simplicité. Les enfants font les décorations en papier », explique Vanessa. Le couple est engagé pour l’association environnementale Naviguer et partager. « Cette façon de vivre nous a complètement transformés. »

Les régates de Noël

Pour les compétiteurs ou ceux qui préfèrent rester à quai et s’offrir le spectacle des voiles qui dansent sur la houle, les courses de Noël organisées un peu partout en France sont l’occasion de se déguiser, de décorer les bateaux et de clôturer l’année en beauté. Après la Coupe de Noël de La Rochelle, fin novembre, la SRA d’Antibes a organisé ses rrégates de Noël les 17 et 18 décembre derniers. Elles ont rassemblé 70 bateaux habitables sur des parcours construits devant le port.  « Les courses se sont déroulées dans la baie d’Antibes. Le public a pu assister aux départs depuis l’esplanade de la Gravette », explique Alain Le Bouedec, le responsable. Les amateurs retrouveront ces ambiances festives sur La Croisette à Cannes (du 27 au 30 décembre), sur la baie des Anges à Nice (du 28 au 30), sur le lac d’Annecy avec la première édition de la bien nommée Caillante (29 et 30)…

Attention aux engins pyrotechniques

De nombreux plaisanciers aiment marquer le coup en célébrant les 12 coups de minuit, à bord ou ailleurs. La fête, la joie c’est bien. Jennifer Cornet, déléguée générale de Pyréo, l’éco-organisme qui gère la filière des engins pyrotechniques de signalisation, rappelle quelques règles de bon sens à observer. Chaque année, des plaisanciers utilisent les fusées de détresse de leur bateau à l’instar de feux d’artifice. Grande erreur ! « Il faut rappeler que les fusées périmées, parachutes notamment, constituent un danger. L’an passé, un enfant s’est fait arracher deux doigts en utilisant ce type d’engin défectueux, attention ! » En mer, l’usage est tout aussi proscrit et dangereux. « Les sauveteurs du Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) ne savent pas s’il s’agit d’un appel au secours et risquent se mettent en danger pour rien. »

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